Si le moteur au pétrole a révolutionné la mobilité, ses impacts dépassent aujourd’hui largement ses bienfaits : faible performance énergétique, pollutions locales, émissions de gaz à effet de serre, bruit et odeurs, industrie pétrolière très polluante et dépendance énergétique aux pays producteurs de pétrole.
En actant début juin 2022 pour 2035 la fin de la vente des véhicules légers thermiques en Europe, le Parlement Européen a acté une transition forte des mobilités vers des motorisations à faibles émissions, moins polluantes et moins impactantes pour le climat. Plusieurs solutions s’offrent ainsi aux professionnels pour engager la transition énergétique de leurs parcs de véhicules.
Le Biodiesel (ou B100 pour un carburant 100 % Biodiesel) est un produit agricole issu de la culture du colza. Son traitement permet la transformation des résidus de graine de colza (le tourteau) en huile puis en ester méthylique.
Le B100 est utilisé sur des poids lourds diesel ayant subi une légère adaptation pour les anciens moteurs, ou est directement compatible avec de nombreux véhicules EURO VI. Ce carburant n’est pas distribué en station et est seulement autorisé en flotte captive. Les fournisseurs proposent généralement d’équiper les transporteurs en cuves spécifiques et assurent ensuite les livraisons régulières en biocarburant. Le B100 a l’avantage d’être biodégradable, non ATEX et non classé ICPE. Ses conditions de stockage étant avantageuses par rapport au diesel, de nombreux transporteurs ont adopté ce carburant pour leurs flottes captives.
Le bilan environnemental du B100 est également avantageux par rapport au diesel classique puisqu’il est issu d’une production agricole (donc renouvelable).
*A noter que le Conseil d’Etat se prononcera d’ici fin 2022 sur un recours demandant l’annulation de l’arrêté du 11 avril 2022 qui autorise l’obtention de la vignette Crit’air 1 pour les camions roulant au biocarburant B100 exclusif.