Si le moteur au pétrole a révolutionné la mobilité, ses impacts dépassent aujourd’hui largement ses bienfaits : faible performance énergétique, pollutions locales, émissions de gaz à effet de serre, bruit et odeurs, industrie pétrolière très polluante et dépendance énergétique aux pays producteurs de pétrole.
En actant début juin 2022 pour 2035 la fin de la vente des véhicules légers thermiques en Europe, le Parlement Européen a acté une transition forte des mobilités vers des motorisations à faibles émissions, moins polluantes et moins impactantes pour le climat. Plusieurs solutions s’offrent ainsi aux professionnels pour engager la transition énergétique de leurs parcs de véhicules.
L’hydrogène est un vecteur énergétique (au même titre qu’un carburant) qui permet de stocker de l’énergie dans un espace réduit (un réservoir). L’atome d’hydrogène (H2) est l’élément chimique le plus abondant sur Terre. Il y est cependant peu présent à l’état naturel et existe principalement à l’état combiné dans de nombreuses substances, en particulier avec l’oxygène (Dioxygène, O2), avec lequel il constitue l’eau (H2O). Pour obtenir de l’Hydrogène, il est donc nécessaire de l’extraire d’une molécule existante. L’électrolyse de l’eau (procédé qui permet par un courant électrique de séparer la molécule en ses deux éléments) permet ainsi d’obtenir de l’hydrogène.
Il est ensuite stocké sous pression et peut être distribué en station d’avitaillement pour des véhicules électriques équipés d’une pile à combustible. Cette technologie embarquée dans les véhicules permet de retransformer l’hydrogène stocké en énergie, qui est ensuite utilisée par le moteur électrique du véhicule.
En produisant l’hydrogène par électrolyse avec une énergie peu carbonée, l’hydrogène représente un vecteur très avantageux pour permettre des autonomies plus importantes pour les véhicules électriques et réduire l’utilisation de métaux précieux et rares nécessaires aux batteries.
Largement soutenue en France et en Europe, la filière hydrogène se développe fortement et ambitionne à horizon 2030 la circulation de 300 000 véhicules électriques légers roulant avec une pile à combustible, 5 000 poids lourds et 1 000 stations de recharge H2 ouvertes au public.